Montr�alais de naissance, de cour et d��ducation, j�ai grandi dans la m�tropole canadienne et v�cu les 25 derni�res ann�es dans un fascinant petit village de l�Outaouais.
Durant ma jeunesse montr�alaise, je voyais vire trois cat�gories de gens: 1- les immigr�s (Italiens, Grecs, Portugais); 2-les Anglais (qu�b�cois de langue anglaise, Juifs et Noirs inclus); 3-Nous �tions alors Les Canadiens. Nous ne nous pr�occupions pas des gens des autres provinces.
Au tournant du demi-si�cle, nous sommes devenus Canadiens-fran�ais et les autres habitants du Qu�bec, tous des Canadiens-anglais. Hors du Qu�bec vivaient les Canadiens tout court (incluant les Acadiens et les Francos).
Apr�s le mardi de la Matraque (visite de la Reine a Qu�bec, 1964) et les premi�res bombes du FLQ (1969), nous �tions TOUS des Qu�b�cois (Juifs, immigr�s, Canadiens-anglais inclus). Hors Qu�bec, les Canadiens, les Canadiens-fran�ais (Francos), les Acadiens.
La Baie James (1963) et la Crise d�Oka (1991) nous rappellent l�existance nuanc�e des �Sauvages de 1701� devenus les Indiens. On r�alisa qu�il y avait alors trois peuples dans l�Am�rique du Nord britannique, tous avec des droit patrimoniaux et ancestraux: les autotochtones, les Canadiens et les Qu�b�cois.
De Gaulle, R�n� L�vesque, Jacques Parizeau, et Lucien Bouchard vinrent et surgit le R�ferendum de �95. Les autochtones (Algonquins, Montagnais ou Mohawks) vivant au Qu�bec u au Canada r�clament � just titre de droit de se gouverner selon leurs traditions dans une Amerique moderne. Accourent au Qu�bec de toutes parts les Canadians d�rout�s par la ferveur souverainiste: Alliance-Quebec, Jewish associations, Galganov, Haitiens, Jamaicains, descendants d�immigr�s redeviennent des Canadians vivant au Qu�bec. Nous demeurons des Qu�b�cois souveraine inte�res�e � ren�gocier l�Acte de Conf�d�ration de 1867 pour permettre le Qu�bec et le Canada de devenir les partenaires souveraine en Am�rique du Nord, bien conscient des droits de peuples autochtones.